Résultats de recherche pour “Jacques Degeye” 1 à 24 (24)

Le monde de Jonathan, ou le cercle infernal

Jonathan est plongé dans la lecture de son quotidien du vendredi, jour de relâche. Il est un peu moins de dix-huit heures…

Meurtre en Ardenne

L'intrigue se noue autour d'un meurtre et d'un suicide. Au-delà, le roman scrute les réactions de toute une famille. Un double triangle amoureux. La rivalité entre deux soeurs.…

La pluie

Dirigée par Pierre Emmanuel, la jeune collection « Duo » repose sur le principe du « dialogue » cher aux livres d’artiste, mais en associant deux poètes. Sollicité…

Anastrophes au Bon Dieu : soties

Jean-Baptiste Baronian possède une palette de compétences littéraires très vaste : longtemps éditeur littéraire chez Marabout,…

Hergé occulte. La ligne sombre

Hergé, ses personnages, les composantes ésotériques, hermétiques de son œuvre ont fait couler tant d’encre, donné lieu à tant d’exégèses…

L’eau souterraine : Lectures poétiques

Qu’ils soient au départ des préfaces, des études, des chroniques (comme celle qu’il tient dans la Revue générale…

Livres nouveaux en wallon

Jean-Marie Warnier , Li Blanke Leûve, illustrations de Pauline Claude , (réédition), CRIWE, rue Surlet 20, 4020 Liège Une bien jolie légende, ou nouvelle, comme…

Une histoire du théâtre belge de langue française (1830-2000),

Dans l’avant-propos à la réédition de son essai qui retraçait, en 1995, Une…

Une histoire du théâtre belge de langue française (1830-2000),

Dans l’avant-propos à la réédition de son essai qui retraçait, en 1995, Une…

1870-1970: un siècle de poésie féminine

À la mémoire de Véronique Wautier Est-il toujours pertinent , ou recevable, de s’intéresser aux femmes en tant…

Contribution à l’émergence de territoires libérés de l’emprise étatique et marchande. Réflexion sur l’autogestion de la vie quotidienne

L’effondrement des valeurs anciennes – patriarcat, autorité, discipline militaire, célébration du sacrifice – a permis que se dégage de la nuit et du brouillard suscités par leur chute une reviviscence de ces aspirations humaines que les assauts de la barbarie n’ont jamais entamées durablement : solidarité, entraide, alliance avec la nature, autonomie, gynocentrisme.  Voici un demi-siècle, le Traité du savoir-vivre à l’usage des jeunes générations (Folio éd.) de Raoul Vaneigem en même temps que La société du spectacle (Folio éd.) de Guy Debord marquaient l’irruption fracassante du situationnisme dans la pensée contemporaine. À la fois radicales (anticapitalistes et anticommunistes), prémonitoires (de Mai 68), banalisées (et impuissantes : la dénonciation de la «  société du spectacle  » est devenue un poncif de toute déclaration « culturelle », mais qu’un Jacques Rancière permet de dépasser), critiquées (même par un Claude Lefort : «  parade  », «  passion du mot d’ordre  », «  logique de l’affect  » égale à celle «  du concept  ») et pourtant intactes, ces publications peuvent-elles devenir un événement pour une pensée (in)actuelle ? Vaneigem n’en doute pas. Il n’a eu de cesse de relancer son traité ou de le compléter par des recherches sur les hérésies et des livres sur le plaisir ou sur la paresse, dont cette Contribution est le dernier en date. Pareille obstination peut surprendre. Mais cela renvoie à un malentendu, sinon à une surdité persistante. Les « situs » sont-ils des « anars » sans autre idée que la dénonciation, aussi vaine que forcenée, de la société marchande et du religieux-capitaliste, au nom de la jouissance sans entraves ? Non, car cette simplification est due à notre absence de lecture d’une pensée complexe dont le style classique (et encore moins la platitude de la chanson citée en annexe) ne contribue pas à dissiper la difficulté de son exigence.Laquelle ? Celle du dépassement. De quoi ? Du décervelage. Comment ? Par l’affinement.Dépasser ce qui nous décervèle implique de nous extirper des dualités qui nous dictent nos façons de parler : toutes les fausses oppositions entre l’esprit et la matière, l’être et l’avoir, la vie et la survie, la production et la consommation, l’intellectuel et le manuel, la femme et l’homme, la création et le travail… Mais comment ? Vaneigem ne se contente pas de la valorisation incantatoire du premier terme de ces opposés. Le dépassement exige d’ affiner notre façon de penser et de vivre. C’est ainsi que le dépassement du travail par la paresse et la création implique un «  effort  » qui «  procède de l’ affinement de mes jouissances  ». Essentiellement, existentiellement, la vie, notre terre et mon corps , ces mots qui reviennent sans cesse sous sa plume, ne supposent pas un culte, fondé «  sur le mensonge et sur l’obédience  », mais émane «  des pulsions vitales et de leur affinement », à rebours de «  l’aliénation traditionnelle (…) qui mène au marché de l’hédonisme et du bonheur à tempérament.  »L’expérience d’une telle vie affinée par l ‘autogestion a déjà été réussie, sans doute dans les sociétés d’abondance que furent les sociétés de cueillette, de chasse et de pêche (en tout cas, sans propriété agraire), peut-être durant les quelques semaines de la Commune de Paris en 1870 ou encore celles de Mai 68 (sans parler des Soviets de Saint-Pétersbourg en 1917 ou de la Commune de Shangaï en 1967-8 qui ne semblent pas trop retenir Vaneigem). Mais il attire notre attention sur deux expériences plus récentes : celle des zapatistes du Chiapas et celle des Kurdes du Rojava. Les premiers, singulièrement, tentent de se passer d’intervention policière, de permettre une réelle éducation permanente et pratique ou de lutter contre le patriarcat ancestral, exemples de leur «  autogestion de la vie quotidienne  ». Une «  intelligence sensible  », loin des intellectualismes où avoir, savoir et pouvoir se confondent, constitue l’affinement indispensable pour l’émergence d’un territoire ainsi libéré de l’État et du marché, autogéré dans l’égalité sociale et les libertés individuelles.Ce n’est pas le lieu de mettre en discussion cette pensée argumentée de Vaneigem. D’autant que, si elle ouvre salutairement à une autre façon de vivre, elle n’évite pas non plus d’intégrer les divisions de l’existence, prise entre pulsions de vie et de mort, et partant les divisions économiques de la société elle-même. Reste que si leur libre affinement ne peut que jaillir de la liberté elle-même de l’être humain et de l’ouverture de sa conscience…

Anastrophes au Bon Dieu

Jean-Baptiste Baronian possède une palette de compétences littéraires très vaste : longtemps éditeur littéraire chez Marabout, auteur de romans…

Hergé occulte. La ligne sombre

Hergé, ses personnages, les composantes ésotériques, hermétiques de son œuvre ont fait couler tant d’encre, donné lieu à tant d’exégèses…

Une vie de palais

La jaquette du livre et sa couverture, en distorsion, offrent une mise en abyme du projet offert aux lecteurs. Une volonté d’ouverture (fenêtre aux battants écartés), de jovialité (ciel…

Contribution à l’émergence de territoires libérés de l’emprise étatique et marchande. Réflexion sur l’autogestion de la vie quotidienne

L’effondrement des valeurs anciennes – patriarcat, autorité, discipline militaire, célébration du sacrifice – a permis que se dégage de la nuit et du brouillard suscités par leur chute une reviviscence de ces aspirations humaines que les assauts de la barbarie n’ont jamais entamées durablement : solidarité, entraide, alliance avec la nature, autonomie, gynocentrisme.  Voici un demi-siècle, le Traité du savoir-vivre à l’usage des jeunes générations (Folio éd.) de Raoul Vaneigem en même temps que La société du spectacle (Folio éd.) de Guy Debord marquaient l’irruption fracassante du situationnisme dans la pensée contemporaine. À la fois radicales (anticapitalistes et anticommunistes), prémonitoires (de Mai 68), banalisées (et impuissantes : la dénonciation de la «  société du spectacle  » est devenue un poncif de toute déclaration « culturelle », mais qu’un Jacques Rancière permet de dépasser), critiquées (même par un Claude Lefort : «  parade  », «  passion du mot d’ordre  », «  logique de l’affect  » égale à celle «  du concept  ») et pourtant intactes, ces publications peuvent-elles devenir un événement pour une pensée (in)actuelle ? Vaneigem n’en doute pas. Il n’a eu de cesse de relancer son traité ou de le compléter par des recherches sur les hérésies et des livres sur le plaisir ou sur la paresse, dont cette Contribution est le dernier en date. Pareille obstination peut surprendre. Mais cela renvoie à un malentendu, sinon à une surdité persistante. Les « situs » sont-ils des « anars » sans autre idée que la dénonciation, aussi vaine que forcenée, de la société marchande et du religieux-capitaliste, au nom de la jouissance sans entraves ? Non, car cette simplification est due à notre absence de lecture d’une pensée complexe dont le style classique (et encore moins la platitude de la chanson citée en annexe) ne contribue pas à dissiper la difficulté de son exigence.Laquelle ? Celle du dépassement. De quoi ? Du décervelage. Comment ? Par l’affinement.Dépasser ce qui nous décervèle implique de nous extirper des dualités qui nous dictent nos façons de parler : toutes les fausses oppositions entre l’esprit et la matière, l’être et l’avoir, la vie et la survie, la production et la consommation, l’intellectuel et le manuel, la femme et l’homme, la création et le travail… Mais comment ? Vaneigem ne se contente pas de la valorisation incantatoire du premier terme de ces opposés. Le dépassement exige d’ affiner notre façon de penser et de vivre. C’est ainsi que le dépassement du travail par la paresse et la création implique un «  effort  » qui «  procède de l’ affinement de mes jouissances  ». Essentiellement, existentiellement, la vie, notre terre et mon corps , ces mots qui reviennent sans cesse sous sa plume, ne supposent pas un culte, fondé «  sur le mensonge et sur l’obédience  », mais émane «  des pulsions vitales et de leur affinement », à rebours de «  l’aliénation traditionnelle (…) qui mène au marché de l’hédonisme et du bonheur à tempérament.  »L’expérience d’une telle vie affinée par l ‘autogestion a déjà été réussie, sans doute dans les sociétés d’abondance que furent les sociétés de cueillette, de chasse et de pêche (en tout cas, sans propriété agraire), peut-être durant les quelques semaines de la Commune de Paris en 1870 ou encore celles de Mai 68 (sans parler des Soviets de Saint-Pétersbourg en 1917 ou de la Commune de Shangaï en 1967-8 qui ne semblent pas trop retenir Vaneigem). Mais il attire notre attention sur deux expériences plus récentes : celle des zapatistes du Chiapas et celle des Kurdes du Rojava. Les premiers, singulièrement, tentent de se passer d’intervention policière, de permettre une réelle éducation permanente et pratique ou de lutter contre le patriarcat ancestral, exemples de leur «  autogestion de la vie quotidienne  ». Une «  intelligence sensible  », loin des intellectualismes où avoir, savoir et pouvoir se confondent, constitue l’affinement indispensable pour l’émergence d’un territoire ainsi libéré de l’État et du marché, autogéré dans l’égalité sociale et les libertés individuelles.Ce n’est pas le lieu de mettre en discussion cette pensée argumentée de Vaneigem. D’autant que, si elle ouvre salutairement à une autre façon de vivre, elle n’évite pas non plus d’intégrer les divisions de l’existence, prise entre pulsions de vie et de mort, et partant les divisions économiques de la société elle-même. Reste que si leur libre affinement ne peut que jaillir de la liberté elle-même de l’être humain et de l’ouverture de sa conscience…

Patrimoines

La ville de Mons entretient un rapport particulier au patrimoine : du côté du patrimoine matériel, notamment bâti, Mons a échappé aux «ravages» modernistes des années 1960 et 1970 en se…